Renée VIVIEN, Poèmes 1901-1910 (en format poche)

Devant le succès de ce titre publié en grand format en 2009, EO en sort une version poche en mai 2024. Renée Vivien (1877-1909), au fil des ans, intéresse un public de plus en plus large qui souhaite disposer, à un prix abordable, de la quasi-totalité de son oeuvre poétique.

Cette édition reprend la préface de Nicole G. Albert, spécialiste de la littérature fin-de-siècle, dont voici la première phrase : « De toutes les figures iconiques que nous a laissées la littérature dite décadente, Renée Vivien est sans doute la plus atypique, dans la mesure où ses vers mêlent ouvertement, à la première personne, poésie et saphisme ».

Vivien est en effet la première poète à avoir été libérée par sa lecture de l’antique Sappho et à avoir chanté son lesbianisme sur toute la gamme d’Éros et de Thanatos. Colette, à son sujet, écrit en 1932 : « L’œuvre de Renée habite une région de tristesse élevée, où les amies rêvent et pleurent autant qu’elles s’y enlacent » (Ces Plaisirs… devenu en 1943 Le Pur et l’Impur).

Nous irons voir le clair d’étoiles sur les monts…

Que nous importe, à nous, le jugement des hommes ?

Et qu’avons-nous à redouter, puisque nous sommes

Pures devant la vie, et que nous nous aimons ?…

A l’Heure des mains jointes (1906)

Collection Poche Classiques

Format 12 X 19, avec rabats

364 pages

ISBN : 978-2-918444-62-6

15 €

à paraître le 7 mai 2024

IN MEMORIAM

Hommage à Mirande Lucien, ce 23 octobre 2023

Mirande Lucien nous a quittés, le vendredi 13 octobre dernier, comme elle en avait fait le choix. De sa propre décision. Nous la regretterons, mais ne pouvons qu’approuver son choix. Son neveu Benoît et un ami de longue date, Ian, l’ont accompagnée, à Bruxelles. Sa crémation y a eu lieu vendredi dernier, le 20, et ses cendres seront dispersées en France, en Seine-Maritime plus précisément, où elle passa souvent ses vacances.


Son amie Ginette Michaux nous a accordé le droit de reproduire le texte qu’elle a écrit pour l’occasion.

Mirande Lucien est décédée par euthanasie ce 13 octobre 2023 à Bruxelles.

Née le 10 décembre 1945 à Mirande (Gers), elle passe ses vingt premières années à Bruxelles et obtient à l’U.C.L. une licence en Philosophie et Lettres.   Professeur dans l’enseignement secondaire à Lille et chargée de cours à l’Université Charles-De-Gaulle (Lille III), elle garde pour la Belgique un intérêt profond. En témoigne entre autres sa thèse de doctorat sur la vie et l’œuvre de Georges Eekhoud, publiée sous le titre « Eekhoud le Rauque » (Presses universitaires du Septentrion, 1999). Elle y brosse avec érudition les cadres linguistico-géographique et socio-économique dans lesquels a vécu l’écrivain, proche des penseurs anarchistes, co-fondateur de La Jeune Belgique et dont l’œuvre fut longtemps délaissée par la critique. Elle met en relief son univers fantasmatique et érotique et, pour la première fois, évoque clairement son homosexualité, non pour l’anecdote, mais parce que celle-ci constitue – comme l’avait indiqué Hubert Juin – le moteur secret de la thématique et de l’écriture de l’œuvre.

Sa subtile connaissance de la Belgique de l’époque et ses talents multiples se déploient aussi dans de nombreux articles, préfaces, rééditions et éditions critiques de Georges Eekhoud, parus pour la plupart aux éditions GKC – Question De Genre, avec la collaboration de l’éditeur Patrick Cardon. Citons notamment Le Quadrille du lancieret autres nouvelles (GKC 1992, réédition. 2015), Escal-Vigor (Séguier 1996), la traduction en français du scénario qu’Hugo Claus écrivit à partir de ce même roman (GKC 2002), Une mauvaise rencontre et autres nouvelles d’anarchie (Les âmes d’Atala 2013), Voyous de velours (GKC 2015). L’étude de Georges Eekhoud l’a conduite à travailler l’histoire de l’anarchie et celle du mouvement homosexuel. Elle a aussi écrit sur la vie et l’œuvre d’écrivaines comme Renée Vivien, Marguerite Coppin et Aline Mayrisch. Les éditions ErosOnyx ont fait paraître en 2008 un recueil de poèmes de Lucie Delarue-Mardrus, Nos secrètes amours, dont elle a écrit la préface et annoté le texte, et que l’on a trouvé à son chevet.

Mirande Lucien nous fut présentée par le directeur et rédacteur en chef de la revue Inverses et devint la collaboratrice d’ErosOnyx, en particulier pour Nos secrètes amours de Lucie Delarue Mardrus dont elle a rétabli le texte d’origine quelque peu malmené par Natalie Clifford Barney, en 1951, dans son édition de 1951. Mais il est vrai qu’en 1951 Dans les retouches apportées par Natalie Barney, il ne fallait y voir aucune malveillance. Simplement, à cette époque, il était impossible de tout dire. Raison de plus pour que Mirande le dise cinquante-sept ans plus tard, en 2008, elle qui, sa vie durant, célébra et vécut « le geste de Sappho », selon son expression. Elle n’a jamais oublié que le combat sapphique et le combat uraniste devront toujours se mener de front pour que la vie soit « plus vivante que la vie ».

Merci Mirande !

Paix à toi où que tu sois. Nous ne pourrons pas t’oublier.

Le 13 octobre rouvrait à Paris la librairie Violette & Co.

Nous procèderons en 2024 au troisième tirage de Nos secrètes amours.

                                   Yvan Quintin & Pierre Lacroix d’ErosOnyx éditions

Philippe VALLOIS, Ma cinéthérapie (avec le DVD du film DISSIDENCE)

A PARAÎTRE EN MARS 2024

Né en 1948, Philippe Vallois est un cinéaste singulier.

 Sa vie est un roman vitaliste et son œuvre un labyrinthe.

Après des films sortis en salle, dont certains sont devenus des icônes de l’underground homo comme Johan (1976) et Nous étions un seul homme (1979), après des créations pour la télévision comme le portrait-nébuleuse de l’artiste Huguette Spengler (1984), Vallois n’a jamais cessé de croire en sa bonne étoile de cinémagicien. L’évolution des techniques du cinéma lui a permis, en solitaire quasiment, de faire avec une caméra ce qu’un écrivain fait avec sa plume. Se sont succédé, en DVD et en festival, pour n’en citer que quelques-uns, des films comme Un parfum nommé Saïd (2003), Sexus Dei (2006), L’Adieu à Moustafa (2018), Les Guerres de Christine S. (2022) et des rétrospectives en France et à l’étranger.

                Un Prix Philippe Vallois a été créé et décerné au Festival queer Écrans Mixtes de Lyon, en mars 2023, récompensant un film de la programmation pour son audace et sa liberté.

                Dans La Passion selon Vallois, consacré aux quarante premières années de la vie de Philippe Vallois, paru chez EO en 2013, Ivan Mitifiot évoquait sa « caméra soleil ». Dans ce tome II consacré aux souvenirs de sa « décennie morbide » du sida (1987-1997), la caméra devient « cinéthérapie ».

                Le livre est ici accompagné du DVD du film Dissidence, créé durant le confinement à partir de scènes tournées dans les années 90 et d’interviews avec le professeur Jean-Marie Andrieu, franc-tireur de la recherche contre le sida.

Livre et film se font ainsi écho : dissidences sexuelle, médicale et artistique et kaléidoscope en mémoire de Jean, compagnon corps à cœur et âme frère.

ISBN : 978-2-918444-61-9

Collection Images

Format 14 X 19, avec rabats, DVD glissé sous le rabat 2

Prix : 25 €

Commande ou Achat

Nos livres sont disponibles dans toutes les librairies de France, de Belgique et de Suisse.


LE JARDIN DES PASSAGES À QUÉZAC, CANTAL… UN ENDROIT DIFFÉRENT

En pleine Châtaigneraie cantalienne, non loin de Maurs, petite ville du Cantal sur la route qui mène à Figeac vers le sud et vers Aurillac dans l’autre sens, c’est Quézac. Cette commune d’environ trois cents habitants, déjà connue comme lieu de pèlerinage depuis le Moyen Âge, mérite d’être connue aujourd’hui pour une autre raison : c’est là que se trouve Le Jardin des Passages, lieu d’accueil de garçons et de filles, de jeunes femmes et de jeunes hommes – mais toujours majeurs – de ceux que l’on appelle… LGBT. Un lieu d’accueil, non pas de refuge.

Voici ce qu’on lit sur le Net : « Il propose […] de l’accueil, des séjours de repos ou de résidence, ateliers créatifs, culturels et artistiques. Il tend à répondre à l’envie d’expérimenter ensemble d’autres moyens de se nourrir et de créer du lien en partageant un quotidien collectif sur du court, moyen et long terme ».

Dans une grande maison que jouxte une plus petite sur un terrain d’environ un hectare, résident les quatre personnes qui constituent le collectif d’accueil. Quelle heureuse surprise de découvrir l’existence d’un tel lieu LGBT ! En pleine campagne. Pour qui a besoin de se ressourcer ou seulement de répit, d’éloignement d’une éventuelle hostilité ambiante, d’un environnement social ou familial autrement, le lieu est idéal. Il est demandé un minimum de 4, 00 € par jour pour y dormir et manger. Soit on y est de passage soit on peut y résider en échange d’aide aux diverses activités comme le jardinage, la cuisine… Mais on peut aussi s’adonner à une activité artistique. Les résidents, quels qu’ils soient, produisent eux-mêmes et dans la mesure du possible leur nourriture.

Le Jardin des Passages est une association loi 1901 qui s’est créée pour acheter, dans un premier temps, ce lieu d’habitation et d’accueil LGBT. On trouvera les coordonnées de l’appel au financement sur le lien suivant

https://www.helloasso.com/associations/le-jardin-des-passages

Oui, quelle belle idée que cette association LGBTQIA+ comme on dit aujourd’hui ! Dans le Cantal qui plus est !  Si vous en avez l’occasion, arrêtez-vous à Quézac.  Par curiosité, par besoin de vivre mieux votre différence ou simplement par intérêt pour la différence…  peu importe. Vous y serez accueilli avec le sourire. Puisse cette création être un exemple pour des réalisations semblables, ailleurs, dans des régions et des lieux de France retirés, que ce soit des lieux anciens de pèlerinage ou non ! Ces lieux d’accueil à la campagne sont encore trop rares.

  On peut ne pas être d’accord avec les présupposés de cette association, sur l’écologie par exemple ou bien sur la binarité sexuelle (d’où l’usage du terme ‘’queer’’ des membres de l’association), il n’empêche ! Voir des filles et des garçons tenter de vivre autrement leur différence, à la campagne qui plus est, c’est revigorant.

Le Jardin des Passages, 4 route de Siscamp 15600 Quézac

lejardindespassages@protonmail.com

SANS MANU à Riom-ès-Montagnes

Dans Le Réveil cantalien, le 9 juin 2023

Sans Manu

Devant une quinzaine d’auditeurs, le maire de Riom-ès-Montagnes, François Boisset, et Laurence Boué, adjointe, avec la complicité de Marie, aide-bibliothécaire, François Mary (J.-J. Bellet) est venu présenter son dernier ouvrage Sans Manu. Une histoire d’amour suivie d’un deuil, un sujet auquel beaucoup d’entre nous pourraient s’identifier. Une interrogation : « Pourquoi reste-t-on envie après la mort de l’autre ? »

L’auteur narre dans un recueil de textes poétiques en prose, le souvenir de l’homme qu’il a aimé et que la mort a emporté trop tôt à trente ans, des moments importants de sa vie, qui interrogent sur le deuil, le manque, l’incompréhension et l’amour perdu. Un texte fort et puissant dont il a lu des extraits, un moment d’intense émotion pour l’auteur bien sûr mais aussi le public. « Ce sont des moments, d’intenses moments de vie, que j’ai tenté de retrouver à travers l’écriture de ce livre, des moments partagés avec Manu, l’homme que j’ai aimé passionnément, parti trop tôt à l’âge de trente ans. Des moments de tendresse, de joie, mais aussi d’angoisse et de déchirement. Et je me dis que Manu, dans ces pages, est peut-être encore présent », nous a confié François Mary.

François Mary, que nous connaissons tous sous son nom patronymique de Jean-Jacques BELLET, a toujours eu besoin d’écrire. Il est l’auteur de plusieurs recueils de prose, de poésie, de livres élaborés avec des artistes.

Ce livre Sans Manu est disponible en prêt à la Médiathèque et en vente à la librairie-presse Chaumeil, partenaire de l’événement.

                                                                                                                      CDF

JEUNES FILLES EN UNIFORME (1931) au cinéma

Dans le cadre du ciné-club « Le 7ème genre », au BRADY – Paris Xème – sera projeté le 20 mars 2023 à 20 h 30, le film JEUNES FILLES EN UNIFORME (1931), de Leontine SAGAN, adapté de la pièce homonyme de Christa WINSLOE.

La pièce originale a été publiée, en juin 2022, chez ErosOnyx éditions, dans une nouvelle traduction, avec le DVD du film.

Les sous-titres de ce film rare, premier film lesbien de l’histoire du cinéma et qui sera interdit par les nazis à partir de 1933, sont de Colette pour la projection française de 1932.

La soirée sera animée par Florence Tamagne.

Bruno REIDAL, Onze Cahiers de confession (dans leur texte intégral) – à paraître l’automne 2023 –

Le film choc, sorti au printemps 2022, de Vincent Le Port sur Bruno Reidal, fils de paysans du Cantal, à Raulhac, et meurtrier à 17 ans d’un voisin de 13 ans, le premier septembre 1905, après une année de scolarité brillante au Petit Séminaire de Saint-Flour, a donné envie aux éditeurs d’ErosOnyx d’en savoir davantage sur ce que le metteur en scène appelle, dans ses interviews, les « Mémoires » ou les « Carnets » de Bruno Reidal.

Longtemps travaillés par Vincent Le Port de 2012 à 2017, ils sont la trame même d’un film qui part de leur authenticité et de leur puissance littéraire – le metteur en scène emploie cet adjectif à leur sujet – pour bâtir son scénario, ses dialogues et voix off.

Ces Onze Cahiers recopiés par les médecins légistes à partir des cahiers originaux de Bruno Reidal et, pour deux d’entre eux, de la plume même de Reidal, sont déposés à la Bibliothèque municipale de Lyon qui, après les avoir scannés et adressés aux éditeurs d’ErosOnyx, en a autorisé la publication intégrale. Celle-ci se fera l’automne 2023, avec une préface et une postface des éditeurs, pour les éclairer sans prétendre, bien sûr, élucider le mystère d’une compulsion exorbitante où sang et sperme en viennent à se confondre dans l’imaginaire et la conscience du jeune Bruno Reidal. Comment ne pas évoquer – à voir le film et remonter aux Onze Cahiers qui l’ont inspiré – le tabou d’une « homosensualité » invivable dans son milieu et son époque, pour reprendre la délicatesse du mot d’Yves Navarre ?

Ce sera là une publication originale

En effet, le dossier médico-légal de l’affaire Reidal fut rédigé par le Docteur Lacassagne qui en a mené l’expertise à Lyon en 1906, avec deux aliénistes. Il est déjà connu pour avoir en 1897 conduit l’expertise du cas terrible du serial killer Joseph Vacher, auquel Bertrand Tavernier consacrera, en 1976, son film mémorable Le juge et l’assassin. Ce même Docteur a eu l’idée pionnière de demander à Jean-Marie Bladier (alias Bruno Reidal) de se confier au papier et à l’encre pour tenter de remonter aux racines de son acte. Le dossier Reidal/Bladier du Docteur Lacassagne cite donc de nombreux extraits de ces Onze Cahiers.

C’est également ce que fait l’historien Philippe Artières, célèbre chercheur des « vies coupables » et des traces écrites autobiographiques qu’elles ont laissées, dans un livre consacré à Bruno Reidal : Un séminariste assassin, L’affaire Bladier, 1905, paru aux CNRS ÉDITIONS en 2019.

Mais jamais n’ont paru dans leur intégralité ces Onze Cahiers d’une confession aussi dérangeante, émouvante, que tragique.

Ils méritent une publication qui les déjudiciarise et les démédicalise à la fois. Ils nous laissent béants, effarés de terreur et de pitié pour celui qui, considéré comme « sadique sanguinaire congénital », ne fut pas jugé et mourut à trente ans à l’asile d’Aurillac en 1918.

Préface d’Yvan Quintin

Postface de Pierre Lacroix : Le sang, le sperme et l’encre

ISBN : 978-2-918444-60-2

Volume 19 x 14 cms

202 pages

Prix : 15 €

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IN MEMORIAM : JEAN-CLAUDE FÉRAY

Nous avons appris tout à fait par hasard, oui, accidentellement, le décès de Jean-Claude Féray, qui fut un ami pendant de nombreuses années, éditeur, auteur lui-même, chercheur, historien, grand connaisseur d’une histoire particulière, celle de l’amour que l’on dit grec. il avait créé une maison d’édition, appelée Quintes-Feuilles, très active pendant les deux premières décennies de ce siècle . Durant ces vingt ans, il a publié plus de 30 titres d’auteurs français (dont lui-même) ou étrangers. Il travaillait seul, mais savait aussi apporter sa contribution à d’autres maisons d’édition. Ainsi a-il écrit, pour ErosOnyx éditions en 2016, la longue présentation d’Imre (pour mémoire) d’Edward I. Prime-Stevenson sous le titre « Mélomane, lettré, polyglotte, racé : Prime-Stevenson, type du gentleman homosexuel de la Belle Époque ». Il a aussi apporté une contribution remarquable, en quatre articles, à la réédition récente (automne 2022) d’Akadémos chez Gay Kitsch Camp pour le volume de présentation de cette réédition, intitulé Akademos, mode d’emploi.

Homme de conviction, parfois difficile, Jean-Claude Féray manquera au monde de ceux qui vivent, recherchent, aiment vivre des amours différentes, aux curieux, aux amateurs (au sens propre de ce terme) et défenseurs de ces amours, que ce soit en littérature, anthropologie, arts visuels…

Jean-Claude Féray a aussi, pendant plus de huit ans, publié sur le site de Quintes-Feuilles de nombreux bulletins numériques copieux, illustrés, téléchargeables, tous en rapport avec le thème auquel il était si attaché, l’amour grec. Signalons justement l’ imposant ouvrage de Will H. L. Ogrinc, Boyhood and Adolescence, Ephebologia, Hebephilia and Paedophilia : A Selective Bibliography (2017).

Né en 1948 dans ce qui était alors l’Indochine française, Jean-Claude Féray est mort le 13 septembre 2022 en Normandie où il s’était retiré.

SÉBASTIEN LANZ, L’Homme seul, théâtre

Maria a lâché Pilo et Pilo est perdu. Les SDF sont des migrants à leur façon. Ils veulent vivre. Leurs mots, comme leurs larmes, ne sont pas encore taris. Ils tentent de passer de l’enfer à l’espoir. Ils sont prêts à l’enfer pour un tout petit bout d’espoir.
Descendre dans le chaos d’un écorché vif que la vie a jeté sur les routes et dans les villes. Pilo a encore la salive de mettre sa vie en mots. Il veut sortir de la spirale de la mort, sauver sa vie, y mettre un peu de poésie.
Sébastien Lanz, dans ce monologue de théâtre, recueille cet homme seul, avec toute la saveur du parler brut de Pilo. À vrai dire, comment savoir, dans ce texte poignant, ce qui est de Pilo et ce qui est du dramaturge ? C’est là le tour de force. Est-on au théâtre ou dans la rue ? On écoute le malheur nous fendre le cœur, nous rendre moins durs.

Avant, quand je regardais Maria toute nue, allongée, je voyais ses deux portes de chair, si fragiles, minuscules, gigantesques, qui pouvaient me contenir tout entier. Je les ouvrais délicatement, du mieux que je pouvais. J’espaçais un continent avec un autre, je ne me suis jamais senti aussi intelligent. Maria, ses portes qui m’enveloppaient complètement. Je me sentais aussi très très con, très peu sensible à comparer de tes portes. Maria, j’ai tellement manqué de toi.

PARU EN MARS 2023

Collection POCHE ÉOLIENS

format 12 x 19, 52 pages , 9,00 €

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Sébastien LANZ est auteur dramatique, metteur en scène et musicien. Il est né en 1973 à Paris. La compagnie LA VIE MODERNE joue ses spectacles en France et à l’étranger.

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Voici le lien vers le site de la compagnie :

https://laviemoderne.org

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