FIST, de Marco VIDAL, Zones, Éditions La Découverte, 2015

Réduire le fist fucking à la violence du « poing » est un contresens, dit le prière d’insérer du livre de Marco Vidal, nom de plume d’un professeur de philosophie qui s’est fort documenté sur le sujet de cette pratique sexuelle moderne. « Le plaisir civilise la main pour mieux réinvestir les puissances imaginaires du corps dans une union improbable qui pourrait bien aussi s’appeler « amour ». »

Le fist passe pour une invention sexuelle du XXème siècle. Possible, mais pas sûr. Pratique assez répandue ou du moins connue chez les gays masculins, mais que l’on trouve également chez les lesbiennes et hétérosexuels, car le fist peut être aussi vaginal. Lars von Trier dans le chapitre 6 de Nymp()maniac, film si singulier et audacieux, intitulé « L’église d’orient et d’occident (le canard silencieux) », l’illustre expressément sous le nom de « Silent duck » (le film est en anglais) en la personne de Joe interprétée par Charlotte Gainsbourg, démonstration à l’appui. Elle serait née en Californie dans les années 60 et de là se serait étendue à tout le continent nord-américain avant de passer en Europe. Mais Marco Vidal qui dans son livre en décrit les modalités et en recherche une trace historique, n’assure pas que cette pratique soit, comme l’a déclaré Michel Foucault, la grande invention sexuelle du XXème siècle. Pourtant, ni témoignage écrit ni représentation graphique n’indique quelque trace que ce soit de cette pratique dans l’histoire, alors qu’elle est finalement si simple, contrairement à toutes les « perversions » possibles que l’on connaît dans les différentes civilisations. Marco Vidal évoque l’empalement et Sade, mais pour en écarter toute similitude de sens, car le fist – quelquefois dénommé « handballing » ou traduit sans succès en français par « poinglage » – n’a qu’un très lointain rapport avec les pratiques SM, s’il en a un tant soit peu. Signalons ici que l’auteur relève et commente dans son livre, sur deux pages, l’apparition pour la première fois dans le cinéma français, de la pratique du fist dans le film de Philippe Vallois, Johan, mon été 75, film sorti en 1976 mais amputé de cette scène et de quelques scènes d’érection que l’on retrouve dans le DVD publié depuis. Signalons aussi que le cinéaste a publié chez ErosOnyx Éditions un ouvrage intitulé La Passion selon Vallois dans lequel il rappelle les circonstances du tournage de la scène du fist et l’optique dans laquelle il l’a insérée.
Le mérite de l’auteur est de lier le fist au plaisir, à un plaisir très particulier, à un acte de tendresse, à l’amour, qui est le dernier mot du livre (l’avant-dernier en fait). Si la main peut tuer, elle peut aussi, et c’est là tout l’intérêt du fist, dompter ces capacités criminelles pour n’être que caresse. « Au fond du fist, il y a un principe de délicatesse ». Le poing est sans doute violence, mais avec le fist il devient poing d’amour.
L’essai de Marco Vidal est tout à la fois historique, sociologique, médical, littéraire aussi parce que le style en est souple et personnel… C’est une histoire de la sexualité sous un angle particulier. Très documenté, l’auteur ne manque pas de donner ses sources et l’étonnement du lecteur peut être total quand il cite et commente le Cantique des cantiques :
Mon ami a tendu sa main par l’ouverture
et mon ventre était en tumulte à cause
de lui
« Mots sans origine ni passé, écrit Marco Vidal, ombre portée du désir, où brûlent le rêve de l’autre et de soi, le baiser et la caresse, la peau et les viscères, le chaste et l’impur : inimaginable et visible effraction, conjonction scandaleuse de la main et du ventre. »

EXPOSITION DE PHOTOS AU BONHEUR DU JOUR

1963 : de grands élèves de l’école de Salem, proche du lac de Constance, en Allemagne, pris sur le vif par Will McBride et dans leur intimité partagée, dans la salle d’eau. Cette école située dans un château existe toujours.

Ces photos toutes inédites, sauf une qui est très connue, n’ont jamais été montrées ni publiées. Exposées dans la galerie, elles seront pour la première fois proposées à la vente.

Photographe connu pour ses reportages, Will McBride, né à Saint-Louis (Missouri) en 1931, est décédé tout récemment, le 29 janvier 2015. Après ses études d’art à l’Université de Vermont, où il a suivi les cours de Norman Rockwell, puis à la National Academy of Design de New-York, Will McBride a complété sa formation artistique à Syracuse University of New York. Il a vécu à Chicago jusqu’à son départ pour l’Allemagne en 1953. C’est en tant qu’officier qu’il photographie les militaires de la caserne de Würzburg avant de s’installer à Berlin.

Devenu photographe indépendant à partir de 1959, ses photos ont connu de nombreuses publications dans Life, Stern, Quick, Twen, Geo, Look et Paris Match.

La série d’œuvres que présente la galerie Au Bonheur du Jour est intitulée : « Salem Suite », série de photographies de scènes intimistes.

Un livre en a été édité par Koll and Friends. On peut le trouver à la galerie.

Galerie Au Bonheur du Jour, Nicole Canet 11 rue Chabanais 75002 Paris.
Tel. : 01 42 96 58 64. Du mardi au samedi 14H30 –19H30.

http://www.aubonheurdujour.net/McBride.htm

A Clermont-Ferrand le 28 février, à La BerGamoThée

Articulée autour de ses propres poèmes, la lecture publique que donnera
André Sagne à La BerGamoThée, à Clermont-Ferrand, le samedi 28 février
2015 à 21 heures, sera surtout l’occasion de faire entendre de grandes voix
poétiques des amours féminines, de Sapho à Renée Vivien, mais aussi
masculines avec notamment August Von Platen ainsi que celle, intense et
ouverte, de Yannis Ritsos, tous ces auteurs étant publiés avec le plus grand
soin par les éditions ErosOnyx dont le travail sera présenté à cette occasion.

www.labergamothee.fr

NOUS SOMMES CHARLIE

Nous sommes Charlie !

Xavier Bezard est l’auteur du dessin ci-dessous, à droite. Auteur du roman Gustave paru le 16 mars 2015 chez ErosOnyx éditions, il est photographié ici devant la mairie de Cosne-sur-Loire le jeudi 8 janvier 2015.

ALATA (Out in the dark)

Alata (Out in the dark)

Sortie en salles : le 22 mai 2013.

Le titre en hébreu, et proposé en anglais entre parenthèses, signifie « Obscurité ». Le bref commentaire du réalisateur en donne l’esprit du film : « Même dans les heures les plus sombres, tant qu’il y a de l’amour, il y a de l’espoir ». Il s’agit en effet d’une histoire d’amour sur un fond ténébreux de violence et d’oppression, le conflit israélo-palestinien. Nimer, étudiant palestinien de Ramallah, qui vient en clandestin à Tel-Aviv depuis dix ans, rêve de partir pour l’étranger afin d’y connaître des jours meilleurs. Dans un bar gay, un soir, il rencontre Roy, jeune avocat israélien. Ils tombent vite amoureux l’un de l’autre. Nimer est alors confronté à un cruel dilemme : rester en Israël avec celui qu’il aime ou poursuivre son rêve d’aller vivre ailleurs ?

Mais la cruauté n’est pas celle-là seulement, c’est aussi et autant celle de la réalité sociale et politique : la communauté palestinienne à laquelle il appartient rejette son identité, rejet qui par homophobie peut aller jusqu’au meurtre, tandis la société israélienne ne reconnaît pas sa nationalité. Services secrets, chantage, complot terroriste, rejet familial, enfermement, crime de sang constituent la trame de ce drame qui emprunte au thriller le suspense de sa fin. Fin ouverte : Nimer a une chance de fuir les siens qui le rejettent et la terre qui refuse de l’accueillir. Réussira-t-il et Roy pourra-t-il le retrouver ?

Le titre se justifie d’abord par la situation dramatique de Nimer, qui pour survivre doit faire face à une double menace. « No exit » (titre anglais de Huis-clos de Sartre) pourrait en anglais être un autre titre. Mais la lumière du film, à partir de sources naturelles, le justifie tout autant et les gros plans de visages rendent plus émouvante encore pour le spectateur l’histoire d’amour, peut-être sans avenir, de ce jeune couple à la Roméo et Juliette. Se cacher, échapper à la police pour pouvoir s’aimer fait du coup de ce film un film politique. Où est la Terre promise quand s’aiment un Israélien et un Palestinien ?

Dans Les Lettres françaises du 13 novembre 2014, à propos de L’Être double

… « L’exaltation constante de ce roman enflammé le fait assurément dater, mais ne doit pas occulter le véritable trésor poétique qu’il contient et apporte un élément jusqu’ici ignoré de l’histoire du japonisme…  »
« Il révèle aussi que toute une classe intellectuelle réfléchissait, au début du XXème siècle, aux rôles masculin et féminin, au moment même où Wilde devait le payer si cher, où Gide écrivait son Corydon et où Proust concevait un des tableaux les plus puissants de la diversité des sexualités et des passions, poursuivant l’ouvre pionnière de Balzac. « 

PLAISIRS ET DÉBAUCHES AU MASCULIN 1780-1940

PLAISIRS ET DÉBAUCHES AU MASCULIN 1780-1940
Parution le 31 octobre 2014

Signature du livre le mardi 4 novembre de 17 à 22 H

Photographies, documents, dessins inédits.
336 pages – 275 illustrations couleurs. Édition limitée à 950 ex., Relié
Textes d’Etienne Cance et de Nicole Canet Éditions Galerie Au Bonheur du Jour
ISBN 978-2-9532351-8-0

Tournons avec bonheur les pages de ce livre, et découvrons un large éventail de plaisirs et de débauches. Voyons, au fil du temps et sous divers climats, comment les jeux de l’amour et les fantasmes érotiques sont représentés par les artistes. Long rêve éveillé qui, tel un voyage d’amour, nous fait partir de l’Europe pour nous conduire jusqu’en Perse et en Chine.
Luxure et créatures gracieuses, corsetées et parfumées dans les aquarelles inédites d’Arthur Chaplin réalisées en 1888 ; les orgies dionysiaques dessinées avec fougue par Hildebrand ; excès et fantasmes d’écrivains, poètes et dandys, à la réputation sulfureuse qui ont pour noms : Jacques d’Adelswärd-Fersen, Jean Lorrain et Oscar Wilde ; ouvrages d’Andréa de Nerciat dont les gravures illustrent les sujets les plus licencieux, chers aux libertins du 18ème siècle.

Photos clandestines représentant l’homosexualité la plus débridée…, tels sont, d’ailleurs, les thèmes abordés dans cet ouvrage dédié aux plaisirs.

Galerie Au Bonheur du Jour, Nicole Canet
11 rue Chabanais
75002 Paris
Tél. : 01 42 96 58 64

Email : canet.nicole@orange.fr
Du mardi au samedi de 14h30 à 19h30
Site : http://www.aubonheurdujour.net
Page de présentation du livre : http://www.aubonheurdujour.net/Plaisirs_et_debauches.html

Eric Garnier dans Yagg parle de Vie, Errances et Vaillances d’un Gaillard Libertin

Vie, errances et vaillances d’un gaillard libertin, Claude Puzin, éditions ErosOnyx, 276 p., 35€.

Tout est vrai ou vraisemblable dans ce roman historique qui rendrait fous les drogués des «manifs pour tous». Le chef d’œuvre de Claude Puzin – spécialiste du XVIIe siècle- fait du poète burlesque Charles d’Assoucy , homosexuel («bougre») notoire, notre chouchou, notre figure de proue… Imaginons que la France d’aujourd’hui soit encore –comme à son époque- sous la coupe de nos cathos excités (et parfois royalistes nostalgiques), versaillais barjots et frigides subis ces six derniers mois!

D’Assoucy, toujours sur le fil d’une fuite, d’une condamnation, de prison ou de bûcher, a crânement vécu son amour des hommes. Il a joui de chaque parcelle de liberté possible dans un siècle où le pire voisinait encore avec le possible… Charles d’Assoucy sera au cœur de deux triangles amoureux successifs que le lecteur, émerveillé et intellectuellement sollicité (ça vole souvent haut mais sans aucun pédantisme et dans une bonne humeur érotique jamais déçue) suivra en France puis en Italie. Le premier trio libertin le voit en cheville (et plus !) avec Cyrano de Bergerac (le vrai) et Villette (un beau et fin lettré), la seconde triade unira le poète et deux jeunes musiciens… C’est vivant, savoureux, exigeant. Portrait d’une lointaine France qui nous parle encore et fascine. Langue qui fleure bon le dix-septième, achevant de nous transporter, dans tous les sens du terme. Si vous ne vous «faites pas de cadeaux», voilà l’exception.
Eric Garnier

(Éric Garnier tient une chronique livres dans l’émission Homomicro).

http://yagg.com/2013/07/11/a-lire-sur-la-plage/

ARTISTE PEINTRE, VALERIE MONDON EST AUSSI CALLIGRAPHE

Aujourd’hui, la calligraphie ou « l’art de la belle écriture » connaît un essor important avec le développement des loisirs créatifs mais aussi avec le besoin de se recentrer sur soi-même. La calligraphie demande concentration, exige de faire corps avec ses gestes et apporte une grande sérénité aux calligraphes professionnels ou amateurs.

Valérie Mondon est la créatrice du lettrage de la couverture du dernier Renée Vivien qu’a publié ErosOnyx Editions, NETSUKÉ

En août, ouverture de son nouvel atelier, 10 rue du Mont, à Cassaniouze (15340), du 1er au 26 août 2014, de 14h30 à 18h30 TLJ (sauf dimanche).

Exposition de peintures et encres de Chine à la galerie du restaurant LA JAVANAISE à Clermont FD 37 rue Gonod, du 1er juin au 27 août 2014.

Les cours de calligraphie à Aurillac reprendront en octobre 2014

http://valerie.mondon.free.fr/calligraphie.html