Vu du Québec Info-culture : Idylles socratiques

La maison d’édition ErosOnyx est fidèle à sa mission qui est d’explorer les sexualités d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Éros fait partie de la vie au quotidien. Avec Les Néoplatoniciens, attribué comme conte antique à Aristée de Mégare, par Luigi Settembrini qui en est l’auteur, ttraduit par Patrick Dupuis, et publié pour la première fois en français sous le titre Idylles socratiques, le lecteur a accès à un récit d’une grande finesse et d’une exquise poésie.

Nous savons que dans la Grèce antique les mœurs sexuelles étaient différentes de celles d’aujourd’hui. D’avant la dictature de la pensée unique judéo-chrétienne dont les résultats se répercutent aujourd’hui parmi les curés dans l’église catholique. C’est donc à un banquet de sensualité sous toutes ses formes que les deux héros, Calliclès et Dôros, nous convient. Ces deux jeunes adolescents et plus tard jeunes hommes sont d’une beauté exceptionnelle. Non seulement se plaisent-ils l’un l’autre et se livrent-ils à un amour sans limites, mais ils se laissent aussi séduire par Innide, jeune fille aussi ouverte à la sexualité que les deux jeunes amants. Ensemble ils découvrent les joies de la sensualité hétérosexuelle après avoir goûté aux rapports homosexuels.

L’auteur met aussi en scène nos deux amoureux au cœur d’une guerre au cours de laquelle ils mettront en valeur leur courage et leur détermination à défendre leur patrie. Montrant par cela que l’homosexualité n’enlève rien aux valeurs masculines en vigueur à cette époque. Donc homosexualité, hétérosexualité et bisexualité se côtoient allègrement.

« Fable à la fois antique et moderne par laquelle le plaisir de l’auteur et de ses personnages se transmet avec malice et légèreté aux lecteurs modernes, et maintenant aussi aux lecteurs français, ce conte érotico-philosophique, dont on ignore les circonstances et la date de composition, est ici publié pour la première fois en français ».

À lire pour le pur plaisir ou encore pour s’élargir les horizons.

Luigi Settembrini (1813-1876) était un respectable professeur d’université. Son récit n’a été rendu public que dans les années 1970. Grand helléniste, il le présente lui-même comme une traduction du grec ancien. Personne n’en connaît les motivations réelles et la finalité. L’auteur les a emportées avec lui dans la tombe.

Prix suggéré : 15 € 75 pages