Vu du Luxembourg : Zeitung (6 janvier 2010)

Voici un siècle, à l’âge de 32 ans, mourait Renée Vivien. Son œuvre poétique est abondante. Depuis une vingtaine d’années, l’œuvre de Vivien connaît un renouveau certain, jusque dans les travaux universitaires, dans les pays anglo-saxons en particulier. La poésie de Vivien est grande, à la fois d’une forme classique héritée de Baudelaire et des poètes parnassiens, et métriquement variée autant qu’audacieuse dans les images.

Figure majeure de la littérature dite féminine du tournant du siècle, on trouve Renée Vivien régulièrement aux côtés d’Anna de Noailles ou d’Hélène Picard, dans les anthologies poétiques dont étaient friands nos aïeuls. Renée Vivien a élaboré une mythologie féminine dominée par des figures glorieuses ou révoltées, encensant Lilith au détriment d’Ève, et offrant à l’androgyne un renouveau qui préfigure les approches de genre, dont ses recueils en vers et en prose bénéficient aujourd’hui.

L’œuvre poétique de Renée Vivien est empreinte et en grande dictée par son homosexualité. L’œuvre de la poétesse est à découvrir chez ErosOnyx.

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