JACQUES ASTRUC, Strip Hotel

Ashville, Tennessee. Sa gare déserte, où l’on ne descend que par nécessité, ou par hasard.

Le narrateur de cette histoire s’est arrêté au Strip Hotel, un vieil immeuble en briques, avec vue sur la gare de triage. Il interrompt là sa fuite vers la Louisiane voisine.

Que cherche-t-il à oublier, solitaire, réfugié dans sa chambre ? La mort violente de ses parents ? Ou tout simplement sa nuit ?

Il va croiser la route d’une autre fugitive, pensionnaire comme lui du Strip Hotel : Lolita M., dite Belle, femme de profession, vénale et vénéneuse, mystérieuse, splendide meneuse de mâles au septième ciel. En elle il reconnaîtra le visage et le corps espérés de son propre désir. Elle deviendra son obsession sur terre, sa passion exclusive. Jusqu’où ?

Une étape de rouge à lèvres et de cendres, sous une enseigne de néon rose, où les corps cherchent éperdument un corps incurablement perdu, dans les échos lointains du blues.

Après le poème de Sperme et sa vitalité grave, Jacques Astruc nous entraîne dans le récit obsédé et obsédant des fantasmes fous d’un pensionnaire du Strip Hotel, à Ashvile, Tennessee.

Et si on lisait Strip Hotel comme l’envers féminin de Sperme, l’équipée américaine d’ »un homo en hétéreauxtroubles », incapable de vivre sa voracité de tous les corps de mâles autrement qu’en se glissant dans le corps idéal de sa Lolita ? Le blues d’être Elle, La Femme, celle où viendraient confluer, jusqu’au jeu conscient avec la mort, les spasmes chauds de tous les spermes rêvés…

« Ce roman noir fait entrer dans l’intimité d’un cauchemar américain » (Electre)

Collections Éoliens 112 pages

Format 12 x 19

ISBN 978-2-918444-09-1

13,50 €

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