Dans feu YAGG ce mot d’Éric Garnier sur IMRE

Edward Prime-Stevenson // IMRE (POUR MÉMOIRE) / EO Éditions / 129P. 17 E.

Dire qu’il aura fallu attendre 110 ans pour que ce court roman, magnifiquement traduit par Yvan Quintin, nous parvienne enfin ! Avec une présentation de Jean-Claude Féray et l’avant-propos de James Gifford, auteur de l’édition nord-américaine.

Deux hommes de classe aisée se rencontrent à Budapest, dont est originaire le plus jeune des deux, Imre. Oswald, anglais trentenaire, le premier, est subjugué par ce jeune homme tout en retenue. L’attirance sera-t-elle réciproque ?

Au-delà des masques que tout « inverti » d’alors (le terme homosexuel est à peine né) devait porter, le roman offre une magnifique analyse des sentiments qui peuvent rapprocher deux hommes. À tel point qu’on pourrait croire qu’ Imre est un manuscrit gay que le grand Zweig n’aurait pas osé ébruiter…

Écrit et publié confidentiellement en 1906, quelques années avant Maurice de Forster, ce roman de la recherche tendue et passionnée du bonheur, a beaucoup à nous dire , encore de nos jours. Son intemporalité élégante et profonde est un bonheur sans prix !
EG