AU BRADY, LE 12 DÉCEMBRE, GARÇON D’HONNEUR, DANS LE CADRE DU 7ème GENRE

GARÇON D’HONNEUR

Célèbre pour ses succès hollywoodiens comme Tigre et Dragon ou Le Secret de Brokeback Mountain, Ang Lee est moins connu pour ses films taïwanais tournés avant son installation aux États-Unis. Pushing Hands, Garçon d’honneur et Salé Sucré constituent une sorte de « trilogie officieuse » autour du déracinement, une thématique parmi beaucoup d’autres dans cette comédie profondément humaniste.

Un projet que le réalisateur mettra plus de cinq ans à réaliser en raison de la frilosité des producteurs à investir dans un film qui aborde l’homosexualité. Garçon d’honneur sera pourtant le plus gros succès du box-office taiwanais et le fer de lance d’une série de films LGBT produits en Asie dans les années 90. Le film a obtenu l’Ours d’or au Festival de Berlin en 1993.

Notre invité : Bastian Meiresonne, réalisateur et critique de cinéma, directeur artistique adjoint du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul (FICA).


Entrée : 8.50€ >> 6.50€ en réservant dès maintenant sur http://www.lebrady.fr/pl/lbdjyhsac

Carte Brady : 6€ (5 places valables 6 mois, carte utilisable pour 1 ou 2 personnes à une même séance. Réservation en ligne des places sans frais)

Adhérents 7e Genre: 5€ (réservation avec code promo internet adhérent et sur présentation de la carte sur place)

Cartes UGC Illimité et Le Pass acceptées (ouverture des ventes 1h avant la séance sous réserve des places encore disponibles)


Le 7e genre
Le ciné-club qui défie les normes

Retrouvez nous sur:
www.le7egenre.fr

Centre Simone de Beauvoir : Delphine SEYRIG et Ulrike OTTINGER

Jeudi 1er décembre 2016 à 18h
au Forum des images (Paris)
Salle 50

Ulrike Ottinger est cinéaste, peintre, photographe, metteuse en scène, figure de la scène underground berlinoise et du nouveau cinéma allemand.

Née en 1942, Ulrike Ottinger débute comme peintre à Paris avant de retourner l’Allemagne, où elle tourne son premier film en 1972. Son œuvre, singulière et anticipatrice, donne à voir un univers queer dans lequel la fiction et le documentaire s’entremêlent dans un défi constant aux normes sexuelles et genrées. Son travail ne se limite pas à la réalisation : photographe, scénariste, productrice, opératrice, décoratrice, costumière, Ottinger prépare ses tournages en composant des storyboards qui sont des livres d’artiste. Les œuvres de Ulrike Ottinger ont été montrées notamment à la 3e biennale de Berlin (2004), à la Documenta 11 à Kassel (2002) et à la Biennale de Venise (1980). Des expositions personnelles et rétrospectives de ses films ont notamment eu lieu au Centre Pompidou à Paris (2010), au Musée Reina Sofia, Madrid (2004), et au MoMA de New-York (2000).

Lors de ce séminaire en forme d’entretien, Ulrike Ottinger reviendra sur sa collaboration avec Delphine Seyrig dans les années 1980, sur son travail avec les actrices, ses choix de décors, costumes, mascarades et scénarios, ainsi que sur la question de l’archive qui sont au cœur de son travail. Ulrike Ottinger a tourné plusieurs films avec Delphine Seyrig : Freak Orlando (1981), Dorian Gray im Spiegel der Boulevardpresse (1984) (photo ci-dessous), Johanna d’Arc of Mongolia (1990) et le court-métrage Superbia (1986).

Le séminaire « Exposer Delphine Seyrig ? »a lieu dans le cadre du projet de recherche et d’exposition éponyme à venir qui vise à repenser la personne et les œuvres de Delphine Seyrig (1932-1990) dans le présent. Actrice, réalisatrice, féministe et co-fondatrice du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Seyrig est une figure singulière dont la trajectoire croise celle de l’histoire du cinéma, du théâtre, de la vidéo et du féminisme.

Ce projet du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir est organisé par Nataša Petrešin-Bachelez, Nicole Fernández Ferrer et Giovanna Zapperi avec le soutien de Travelling féministe, le Forum des Images et la Fondation de France.

Voir aussi l’article « Connaissez-vous Ulrike Ottinger ? » dans notre rubrique « coups de cœur ».

IL EN A PLEIN LA GRAPPE, CE GRAND CHANTEUR-POÈTE-LION DE SCÈNE, NICOLAS BACCHUS !

Les disques de Nicolas Bacchus – en studio ou sur le vif – ont la douceur raffinée du carton de leur pochette (qu’on appelle « digipack »), trois couleurs dominantes, blanc, rouge et noir, et des titres alléchants :

Balades pour enfants louches, 2002 (CD)
À table !, 2005 (CD)
La VerVe et la Joie, 2010 (CD)
Devant tout le monde !, 2012 (CD+DVD)

Il a une voix chaude, mâle, moirée d’inflexions sensibles. Les musiques et les mots nous enjouent et nous injectent tour à tour la rage et le bourdon, il s’engage et il le paie parfois, il va de coups de rouge en coups de noir, comme ses pochettes et ses galettes, sur des textes qui demandent de tendre l’oreille tant ils sont ciselés. Le bien nommé Bacchus, depuis plus de quinze ans, nous verse de chaudes mais aussi de graves et lucides ivresses qui font de ses chansons un cocktail doux-amer, de disque en disque et de scène en scène, puisqu’il se donne régulièrement devant tout le monde, de Paris en province, en Suisse, en Belgique, au Québec… Il a le feu et la bande de vrais amis qu’il faut pour continuer, et il continue, accompagné parfois d’autres poètes de la chanson comme Juliette, Anne Sylvestre, Agnès Bihl, Yoann Ortega…

Grand rhéteur, grand rhétoriqueur, Bacchus sait peloter les mots, les tordre et les triturer en bougres de mixtures. Goûtons par exemple quelques strophes prises au hasard de la chanson D’Alain à Line de l’album À table ! :

Entre les draps de lin
On voit les bras de Line
Mêlés à ceux d’Alain
Dans des poses câlines

Dans les poses qu’a Line
On devine qu’Alain
Hier déflora Line…
… Ondée d’un blanc venin

Car Line sans câlins
Sans qu’Alain la câline
Est un corps orphelin
Alors qu’elle est fée
Line

Grand peloteur de mots et peloteur homo dès ses premières chansons, tendrement, comme dans Ton fils (…dort avec moi) parmi les Balades pour enfants louches :

Dans une boîte un peu glauque
Pire qu’au pire cinéma
Ça s’voyait l’un comme l’autre
Qu’on n’avait rien à faire là
On est sorti marcher
Pour entendre nos voix
Et au lieu d’se quitter
On s’est embrassé, comme çà,
C’est drôle, mais ça ressemblait
À des rêves d’avant
Quelque chose qu’on cherchait
Tous les deux depuis longtemps
On s’est trouvé tout con
On s’est serré plus fort
Nos cœurs ont des raisons
Que vos raisons ignorent

Peloteurs de mâles, Bacchus a plus d’un grain à sa grappe, qu’il chante suavement les saunas, plus fougueusement les feux follets qui ne font que passer et les brasiers qui vous sucent de leurs flammes en rose le sang de l’âme :

Si je taquine les femmes en prose
Je rêve à l’homme en vers
Et contre tout
Quand crépitent les flammes en rose
À l’endroit, à l’envers
Baisers tabous

(paroles de Thomas Petiot)

Écoutons ce que donne la rencontre du gourmand lutineur de mots avec le maître-queue militant de Filet mignon :

Choisis ton filet
Choisis ton mignon
Bien rose, et sans plus attendre
Voyons

Parfois, doucement
Retourne-le pour
Atteindre ses replis les
Plus crus

S’il est trop nerveux
De tes doigts fiévreux
Rends-le plus souple à ta main
Offert

Mets ton grain de sel
Entends-le frémir
Et réserve-toi les sucs
Qu’il sue

(…)

Lors, dans ces humeurs
Fais fondre l’oignon
Que tu auras effeuillé
Sans larmes

Ça sent la sauvagine sauce Bacchus ! Pour faire mouiller les princes charmants, Peau d’Âne a changé de recette…

Enfin, pour arroser le festin, on a le rouge politique d’un engagement forcené qui ne change pas de cap : notre larron n’a pas peur d’oser se sentir « libertin guidant le peuple » (les dessins de Piérick du livret de La VerGe et la Voix,… pardon, La VerVe et la Joie, accompagnent avec truculence et mordant les textes inspirés). Oui, il n’est pas frappé d’amnésie, Nicolas Bacchus, à la différence de ceux qui sans vergogne se disent encore de gauche en 2016 : dans son spectacle aux Trois Baudets gravé sur le DVD de Devant tout le monde !, il rappelle avec ironie que la Gauche, la vraie, n’est pas que paroles en l’air, que le septennat de François Mitterrand s’est ouvert sur l’abolition de la peine de mort, la retraite à soixante ans, la dépénalisation de l’homosexualité, les cinq semaines de congés payés, la semaine de 39 heures au lieu de 40… entre autres broutilles ! Le point d’orgue de l’album La VerVe et la Joie n’est rien moins qu’un cri de rage au premier degré, repris jusqu’à se mettre la gorge en sang dans le spectacle des Trois Baudets : il s’agit de la chanson La fin du bal du Russe Vladimir Vissotski dans l’adaptation française de Maxime Le Forestier :

Pourquoi, je voudrais savoir pourquoi, pourquoi
Elle vient trop tôt la fin du bal
C’est les oiseaux jamais les balles
Qu’on arrête en plein vol !

Dès ses débuts en public, dans ou entre ses chansons, Nicolas Bacchus n’élude rien, ni les sans-papier, ni la bonne conscience facile des galas caritatifs, ni le droit d’évoquer sur scène sa vie privée pour que peut-être quelqu’un(e) ose, en sortant du concert, aimer selon ses goûts… Avec le temps, il sait qu’il est de plus en plus important de trouer la joie des concerts de chansons qui soient des balles en plein vol pour faire songer à la barbarie qui avance, aux réfugiés qui vont au bout du désespoir pour ne pas crever, à la chasse autorisée par les fous de leur soi-disant dieu, par les principes de leur Bible, de leur Coran ou, tout simplement, de la plate coutume sans imagination, craintive devant la liberté, haineuse de toute différence. Comment ne pas penser au massacre de Charlie-Hebdo quand on lit, sous la plume de Nicolas Bacchus – en 2012 ! – :
« … y’a la vraie vie qui rattrape, les canards sauvages se font de plus en plus rares. La chasse est ouverte. » ?
Oui, ils doivent se défendre et rester sur le qui-vive, les canards sauvages qui « zigzaguent avant que la mitraille ne retombe en chape de plomb ». Il chantera à Toulouse, au Bijou, les 29, 30 et 31 décembre prochains. Bacchus, nous y serons !

Pierre Lacroix, pour ErosOnyx Éditions, octobre 2016

Aux Mots à la Bouche, le 3 novembre prochain à 19 heures

L’Anglais Oswald, âgé d’une trentaine d’années, rencontre à Budapest au cours d’une de ses pérégrinations, Imre, jeune et bel officier austro-hongrois. Tous deux portent le masque imposé aux affinités amoureuses qui n’osent se dire. Mais la confession de l’un entraîne la confession de l’autre. L’auteur (1858-1942) de The Intersexes illustre, dans son récit, l’idéal incarné d’un bonheur possible entre deux hommes.

IMRE (pour mémoire) 16 €

Parallèlement sera aussi présenté du même auteur Toutes les eaux… et autres nouvelles publié par Quintes-Feuilles, sorti au même moment.

Traduction de Jean-Claude Féray, auteur de la présentation de Prime-Stevenson dans la publication d’IMRE (pour mémoire).

De leur côté, les éditions Quintes-Feuilles ont laissé sur leur site le message suivant de Jean-Claude Féray :

« Yvan Quintin, traducteur d’Imre en français, présentera le jeudi 3 novembre à partir de 19 heures ce roman à la librairie Les Mots à la Bouche.

« J’aurais dû me joindre à lui pour présenter Toutes les eaux… le recueil de nouvelles de Prime-Stevenson sorti la même semaine qu’Imre, mais des contraintes d’emploi du temps rendent la chose impossible. Yvan Quintin m’a assuré de sa compréhension et j’espère que les lecteurs de Quintes-feuilles excuseront mon absence avec la même gentillesse.

Prime-Stevenson dont la partie la plus originale de The Intersexes a été traduite et publiée par nos soins (Du similisexualisme…), mérite l’intérêt historique et littéraire qu’un public international lui voue de manière de plus en plus aiguë. »

Jean-Claude Féray

Toutes les eaux et autres nouvelles 22 €

Christian GURY dans le Cantal pour Jean de Bonnefon au même moment que le Tour de France

Mercredi prochain Christian Gury arrive dans le Cantal, par le train, tandis que le Tour de France, le même jour, mercredi 6 juillet fera étape au Lioran. Le Tour repartira le lendemain jeudi pour Limoges, d’Arpajon-sur-Cère, petite ville voisine d’Aurillac, tandis que Christian Gury, de son côté, s’apprêtera à donner une conférence à la Médiathèque du Bassin d’Aurillac (belle réalisation architecturale) sur « Jean de Bonnefon, un Cantalien de Paris ».
Un contemporain fait de cet ami des archiduchesses et des cardinaux un portrait amusé : « Il avait beaucoup vécu à Vienne, dans l’intimité de la Hofburg dont il connaissait les secrets les plus dramatiques et au Vatican dont il savait les intrigues et dont il narrait de sa charmante ironie voltairienne l’habile diplomatie. Le front couronné de boucles blanches frisées au fer, coiffé d’un feutre à larges bords, précédé d’un majestueux embonpoint, il promenait sa faconde mordante et cynique parmi une cohorte de jeunesse admirative, tandis que sa main d’évêque bénissait ses propres récit.»

À l’issue de sa conférence, Christian Gury signera son livre L’étrange Jean de Bonnefon ou le journalisme à l’estomac, en vente depuis juin en ligne et dans toutes les librairies.

Les curieux qui se seront déjà repu les yeux du passage du Tour, auront le plaisir d’écouter la belle élocution de l’auteur, ancien avocat, accompagnée de tous les effets de manche du prétoire.

Le lendemain vendredi, c’est à Calvinet que Christian Gury devant un auditoire que l’on attend nombreux, donnera la même conférence, puisque notre Jean de Bonnefon, fut maire de cette commune (qui en 2014 a déjà reçu la visite du prince Albert de Monaco et de la princesse Charlène, respectivement baron et baronne de Calvinet) de 1908 à sa mort en 1928.

Le Tour de France, Christian Gury, Jean de Bonnefon… belle semaine en perspective.

Christian GURY aux MOTS À LA BOUCHE

À l’occasion de la parution de son dernier titre, Gide et Lyautey, précédé de Gide et certains faits divers, Christian Gury parlera de « Notre Lyautey » , le 22 juin, aux Mots à la Bouche, 6, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, 75004 Paris, à 19 heures.

Au cours de cette présentation, l’auteur évoquera aussi Jean de Bonnefon, journaliste parisien, d’origine cantalienne, qui fait l’objet de son avant-dernier ouvrage L’étrange Jean de Bonnefon ou le journalisme à l’estomac, publié par ErosOnyx Éditions, en librairie le 13 juin 2016.

Le 25 avril, au cinéma Le Brady, à Paris

Le livre de Didier Roth-Bettoni Différent ! Nous étions un seul homme et le cinéma de Philippe Vallois, vient de sortir en librairie. À cette occasion, l’association le 7ème genre projettera le 25 avril à 20 heures, au cinéma le Brady, boulevard de Sébastopol, Paris 10, le film qui fait le sujet du livre, en présence de l’auteur, du réalisateur, de François About chef-opérateur, des deux comédiens principaux Serge Avedikian et Piotr Stanislas.

HANNES STEINERT : une rétrospective à Sindelfingen (Allemagne)

HANNES STEINERT : une rétrospective à Sindelfingen (Allemagne)
71063 Sindelfingen (près de Stuttgart)
Tel.: 07031/94 392

Hannes Steinert expose jusqu’à la fin mars une rétrospective de ses œuvres. L’artiste se consacre aux sujets classiques, nature morte, paysages, vues de villes, humains, en particulier sous l’angle homoérotique. Sous vitrine, on y trouve aussi, comme le montre la photo ci-dessous, les livres qu’il a illustrés chez ErosOnyx et ailleurs.

On remarquera en haut à droite H comme…, au premier plan Mythologie gayment racontée et Une semaine, sept jours, au-dessus, vu à l’envers, Amours garçonnières.

Les autres titres sont des publications allemandes dont la plaquette Plaisir d’amour, édition trilingue, publiée à Hambourg en 2008, chez Mannerschwarm Verlag.

galerie@sindelfingen.de
www.galerie-sindelfingen.de
www.facebook.de/GalerieSindelfinge
Tel.: 07031/94 392

Rencontre avec Jacques Astruc aux Mots à la Bouche

Jacques ASTRUC sera aux Mots à la Bouche le jeudi 4 février 2016 pour présenter sa trilogie en S majeur : Sperme, Strip hotel et son tout dernier titre, Sushi.

Que l’on aime ou pas la cuisine japonaise, les gourmets d’Éros comme de la plume de Jacques Astruc apprécieront ce délicieux dernier petit opus, sous je joug de l’empire des sens, paru dans la Collection Poche Éoliens.

ISBN 978-2-918444-27-5

72 pages

9,50 €